Rapport financier trimestriel pour le trimestre qui s’est terminé le 30 septembre 2018

Déclaration de la direction pour le trimestre qui s’est terminé le 30 septembre 2018

1. Introduction

Le présent rapport trimestriel a été préparé par la direction comme l’exige l’article 65.1 de la Loi sur la gestion des finances publiques, et selon les modalités prescrites par la Norme comptable 1.3 du Conseil du Trésor. Il doit être lu conjointement avec le Budget principal des dépenses et le Budget supplémentaire des dépenses.

1.1 Pouvoir, mandat et activités de programme

Le Conseil d’examen du prix des médicaments brevetés (CEPMB) est un organisme indépendant qui détient des pouvoirs quasi judiciaires. Il a été créé par le Parlement en vertu de modifications à la Loi sur les brevets (la Loi) en 1987 (projet de loi C-22) et ses pouvoirs de redressement ont été étendus en vertu d’autres modifications en 1993 (projet de loi C-91). Les modifications visaient à établir un juste équilibre entre la prolongation de la période de protection conférée par un brevet et la nécessité de protéger les intérêts des consommateurs en s’assurant que les médicaments brevetés ne sont pas vendus au Canada à des prix excessifs.

Le CEPMB se compose du personnel du Conseil, soit des fonctionnaires responsables des activités quotidiennes de l’organisme, et de membres du Conseil nommés par le gouverneur en conseil, qui agiront à titre de membres du panel d’audience en cas de conflit entre le personnel du Conseil et un breveté au sujet du prix d’un médicament breveté.

Si le prix d’un médicament breveté semble excessif, le Conseil tente d’abord de s’entendre avec le breveté pour régler le problème. À défaut, le président1 peut décider que la question doit faire l’objet d’une audience. C’est le président qui décide des membres qui feront partie du panel. Les ministres de la Santé provinciaux et territoriaux ont le droit accordé par la loi de comparaître devant le comité en tant que parties, et d’autres personnes ou groupes intéressés peuvent demander à participer en tant qu’intervenants.

Lors de l’audience, un panel composé de membres du Conseil agit en tant qu’arbitre neutre entre le personnel du Conseil et le breveté. Si un panel conclut que le prix d’un médicament breveté est excessif, il peut ordonner une diminution du prix à un niveau non excessif. Il peut également ordonner à un breveté de rembourser les recettes excessives au gouvernement du Canada et, quand il détermine que le breveté a mis en place une politique de prix excessif, il peut doubler le montant à rembourser.

Le CEPMB est investi d'un double rôle :

Réglementation : Veiller à ce que les prix auxquels les brevetés vendent leurs médicaments brevetés au Canada ne soient pas excessifs.

Rapport : Faire rapport des tendances des prix de vente de tous les médicaments ainsi que des dépenses de recherche et développement (R-D) des brevetés.

Vous trouverez plus de détails sur le pouvoir, le mandat et les activités de programme du CEPMB dans le Rapport sur les plans et les priorités et le Budget principal des dépenses.

1.2 Méthode de présentation du rapport

Ce rapport trimestriel a été préparé par la direction en utilisant une comptabilité axée sur les dépenses. L’état des autorisations joint à ce rapport inclut les autorisations de dépenser du CEPMB accordées par le Parlement et utilisées par l’organisme, conforme au Budget principal des dépenses et aux budgets supplémentaires des dépenses pour l’exercice 2018-2019. Ce rapport financier trimestriel a été préparé en utilisant un référentiel à usage particulier conçu pour répondre aux besoins d’information financière à l’égard de l’utilisation des autorisations de dépenser.

Le gouvernement ne peut dépenser sans l’autorisation préalable du Parlement. Les autorisations sont accordées par l’entremise de lois de crédits, sous forme de limites annuelles, ou par l’entremise de lois sous forme de pouvoirs législatifs de dépenser à des fins déterminées.

Lorsque le Parlement est dissous pour la tenue d’une élection générale, l’article 30 de la Loi sur la gestion des finances publiques autorise le gouverneur général, sous certaines conditions, à émettre un mandat spécial autorisant le gouvernement à retirer des fonds du Trésor. Un mandat spécial est considéré comme un crédit relatif à l’exercice au cours duquel il a été établi.

Dans le cadre du processus d’établissement du rapport ministériel sur le rendement, le CEPMB prépare ses états financiers ministériels annuels selon la comptabilité d’exercice intégrale conformément aux politiques comptables du Conseil du Trésor, qui sont fondées sur les principes comptables canadiens généralement reconnus pour le secteur public. Toutefois, les pouvoirs de dépenser votés par le Parlement sont encore en fonction d’une comptabilité axée sur les dépenses.

Le rapport trimestriel n’a pas fait l’objet d’une vérification ou d’un examen externe.

2. Faits saillants des résultats financiers trimestriels et cumulatifs

Le présent rapport financier trimestriel rend compte des résultats de l’exercice en cours en lien avec le Budget principal des dépenses. Les dépenses cumulatives du CEPMB ont diminué de 159 milliers de dollars (4 %) de 4,1 millions de dollars en 2017-2018 à 4,0 millions de dollars en 2018-2019, et les dépenses engagées au cours du T2 de 2018-2019 on diminué de 77 milliers de dollars (4 %) comparativement au même trimestre en 2017-2018.

L’argent déclaré dans les états financiers annuels du CEPMB à titre de revenus non disponibles découle de paiements versés par les brevetés au gouvernement du Canada au moyen d’engagements de conformité volontaire2 ou d’ordonnances du Conseil pour rembourser les recettes excessives. Le ministre de la Santé peut conclure avec toute province des ententes concernant le partage avec celle-ci de sommes reçues par le receveur général, déduction faite des frais de perception et de partage. En 2018-2019, CEPMB a reçu 6,6 millions de dollars et 4,3 millions de dollars en remboursements de recettes excessives cumulatifs et au T2 respectivement, comparativement à 31,8 millions de dollars et 0,8 millions de dollars cumulatifs et au T2 respectivement en 2017-2018.

Les revenus qui ne sont pas disponibles à être dépensés à nouveau ne peuvent servir à acquitter les passifs du CEPMB. Bien que l’on s’attende à ce que le président maintienne le contrôle comptable, il n’a pas l’autorité sur la disposition des revenus non disponibles à dépenser à nouveau. Par conséquent, les revenus non disponibles à dépenser à nouveau sont considérés comme étant gagnés pour le compte du gouvernement du Canada et sont donc présentés en réduction des dépenses budgétaires brutes totales de l’entité.

2.1 Changements importants aux autorisations

Tel que le montre l’État des autorisations dans le présent document, le total des autorisations disponibles a augmenté de 4 millions de dollars (35 %), pour passer de 11,2 millions de dollars à 15,2 millions de dollars. Tel qu’annoncé dans le Budget 2017, cette augmentation de financement est principalement attribuable au renouvellement du cadre réglementaire sur les prix des médicaments canadiens dans le but de réduire les prix des médicaments.

2.2 Changements importants aux dépenses budgétaires par article courant

La présente section explique les écarts observés au niveau des dépenses au chapitre des crédits législatifs et du crédit 1, par article courant, en vue d’éclairer les variations des tendances relatives aux dépenses par rapport au même trimestre de l’année précédente.

Au total, les dépenses cumulatives ont diminué de 159 milliers de dollars (4 %), et les dépenses au T2 ont diminué de 77 milliers de dollars (4 %).

Les dépenses cumulatives et au T2 pour le «  personnel » ont diminué de 92 milliers de dollars et 84 milliers de dollars, respectivement. Cette augmentation est principalement attribuable au paiement des augmentations de salaires par les conventions collectives en 2017-2018.

Les dépenses cumulatives et au T2 pour l’« information » ont augmenté de 39 milliers de dollars et 25 milliers de dollars, respectivement. Cela est dû à l’augmentation des achats d’informations liées à la tarification des médicaments brevetés, ce qui est nécessaire au CEPMB pour remplir son mandat de déclaration.

Les dépenses cumulatives et au T2 pour les « services professionnels et spéciaux » on diminué de 151 milliers de dollars et 35 milliers de dollars, respectivement. Cela est dû à une diminution des dépenses pour les services liés aux litiges.

Les dépenses cumulatives et au T2 pour les « autres subventions et paiements » ont augmenté de 14 milliers de dollars et 27 milliers de dollars, respectivements. Cette augmentation est attribuable aux salaires trop-payés et avances de salaire d’urgence.

Il n’y a eu aucune variation importante à signaler pour les autres articles courants.

3. Risques et incertitudes

Le CEPMB est financé au moyen d’affectations annuelles. En conséquence, tout changement dans le financement approuvé par le Parlement a un effet sur ses activités. Le CEPMB n’est pas habilité à dépenser les recettes reçues au cours de l’année à la suite de paiements versés par les brevetés au gouvernement du Canada au moyen d’engagements de conformité volontaire ou d’ordonnances du Conseil pour rembourser les recettes excessives.

Le financement du CEPMB comprend une affectation à but spécial (ABS) pour tenir des audiences publiques, dans le crédit 1 (Dépenses du programme) de 3,4 millions de dollars. L’ABS peut uniquement être utilisée pour couvrir les coûts associés aux audiences publiques, comme le recours à des conseillers juridiques, à des témoins experts. Tout montant non utilisé pour la fin prévue doit être retourné au Trésor. Les dépenses du CEPMB sont influencées par le nombre et la complexité des enquêtes portant sur le prix des médicaments brevetés, le nombre d’enquêtes qui donnent lieu à des audiences et le nombre de décisions après audience, qui forment la base des demandes de contrôle judiciaire, toutes choses qui, de façon inhérente, sont imprévisibles.

Les dépenses les plus importantes du CEPMB sont les dépenses de «  personnel », qui représentent 55 % des dépenses annuelles prévues. Étant donné la nature très spécialisée de son mandat de protection des consommateurs, le CEPMB doit continuer à recruter et à conserver des experts en la matière. Plus de 35 % de ses employés sont âgés de 45 ans ou plus, et au moins 14 de ces derniers seront admissibles à prendre leur retraite au cours des cinq prochaines années. Compte tenu de la petite taille de l’organisme, le départ ou l’embauche de quelques employés au cours d’un trimestre peut avoir une incidence importante sur les dépenses engagées au cours de ce trimestre.

4. Changements importants quant au fonctionnement, au personnel et aux programmes

Changements parmi les principaux cadres supérieurs

Il n’y a eu aucun changement important quant aux principaux cadres supérieurs.

Changements aux programmes

Il n’y a eu aucun changement important quant aux programmes au cours du dernier exercice.

Approbation des cadres supérieurs

Approuvé par :

 

Original signé par

Dr Mitchell Levine,
Président

 

 

Original signé par

Douglas Clark
Dirigeant principal des finances

 

Ottawa, Canada
Le 26 novembre 2018

 

Notes de bas de page

1 Conformément au paragraphe 93(3) de la Loi sur les brevets, en cas d’absence ou d’empêchement du président, ou de vacance de son poste, la présidence est assumée par le vice-président.

2 L’approbation de l’engagement n’appartient qu’au président du Conseil (ou au Panel d’audience lorsque l’engagement de conformité volontaire est soumis au Conseil après l’émission de l’avis d’audience).

État des autorisations (non audité)

(en milliers de dollars) Exercice 2018-2019 Exercice 2017-2018
Crédits totaux disponibles pour l’exercice se terminant le 31 mars 20191 Crédits utilisés pour le trimestre terminé le 30 septembre 2018 Cumul des crédits utilisés à la fin du trimestre Crédits totaux disponibles pour l’exercice se terminant le 31 mars 20181 Crédits utilisés pour le trimestre terminé le 30 septembre 2017 Cumul des crédits utilisés à la fin du trimestre
Crédit 1 – Dépenses de programme 14 040 1 787 3 374 10 304 1 925 3 656
(L) Contributions aux régimes d’avantages sociaux des employés 1 182 295 591 936 234 468
(L) Dépenses des produits de la vente de biens excédentaires de l’État 0 0 0 0 0 0
(L) Remboursement de montants portés aux revenus d’exercices antérieurs 0 0 0 0 0 0
(L) Honoraires − Agence de recouvrements 0 0 0 0 0 0
(L) Montants adjugés par la Cour 0 0 0 0 0 0
Autorisations totales 15 222 2 082 3 965 11 240 2 159 4 124

1N’inclut que les autorisations disponibles pour l’exercice et accordées par le Parlement à la fin du trimestre

(L) Crédit législatif

Tableau 1 : Dépenses ministérielles budgétaires par article courant

(en milliers de dollars) Exercice 2018 2019 Exercice 2017 2018
Dépenses prévues pour l’exercice se terminant le 31 mars 2019 1 Dépensées durant le trimestre terminé le 30 septembre 2018 Cumul des crédits utilisés à la fin du trimestre Dépenses prévues pour l’exercice se terminant le 31 mars 2018 1 Dépensées durant le trimestre terminé le 30 septembre 2017 Cumul des crédits utilisés à la fin du trimestre
Dépenses :
Personnel 8 373 1 691 3 180 6 896 1 775 3 272
Transport et communications 260 36 82 235 32 67
Information 1 457 85 152 493 60 113
Services professionnels et spéciaux 4 044 206 343 3 358 241 494
Location 132 9 56 104 7 61
Services de réparation et d’entretien 179 7 7 32 7 7
Services publics, fournitures et approvisionnements 22 2 4 38 2 4
Acquisition de terrains, de bâtiments et ouvrages 0 0 0 0 0 0
Acquisition de matériel et d’outillage 706 22 111 71 38 90
Paiements de transfert 0 0 0 0 0 0
Autres subventions et paiements 49 24 30 13 (3) 16
Dépenses budgétaires brutes totales 15 222 2 082 3 965 11 240 2 159 4 124
Moins les revenus affectés aux dépenses :
Droits et privilèges 0 0 0 0 0 0
Services de nature non réglementaire 0 0 0 0 0 0
Services de nature réglementaire 0 0 0 0 0 0
Total des revenus affectés aux dépenses 0 0 0 0 0 0
Dépenses budgétaires nettes totales 15 222 2 082 3 965 11 240 2 159 4 124

1 N’inclut que les autorisations disponibles pour l’exercice et accordées par le Parlement à la fin du trimestre

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