Rapport financier trimestriel pour le trimestre qui s’est terminé le 31 décembre 2016

Déclaration de la direction pour le trimestre qui s’est terminé le 31 décembre 2016

1. Introduction

Le présent rapport trimestriel a été préparé par la direction comme l’exige l’article 65.1 de la Loi sur la gestion des finances publiques, et selon les modalités prescrites par la Norme comptable 1.3 du Conseil du Trésor. Il doit être lu conjointement avec le Budget principal des dépenses et le Budget supplémentaire des dépenses.

1.1 Pouvoir, mandat et activités de programme

Le Conseil d’examen du prix des médicaments brevetés (CEPMB) est un organisme indépendant qui détient des pouvoirs quasi judiciaires. Il a été créé par le Parlement en vertu de modifications à la Loi sur les brevets (la Loi) en 1987 (projet de loi C-22) et ses pouvoirs de redressement ont été étendus en vertu d’autres modifications en 1993 (projet de loi C-91). Les modifications visaient à établir un juste équilibre entre la prolongation de la période de protection conférée par un brevet et la nécessité de protéger les intérêts des consommateurs en s’assurant que les médicaments brevetés ne sont pas vendus au Canada à des prix excessifs.

Le CEPMB se compose du personnel du Conseil, soit des fonctionnaires responsables des activités quotidiennes de l’organisme, et de membres du Conseil nommés par le gouverneur en conseil, qui agiront à titre de membres du panel d’audience en cas de conflit entre le personnel du Conseil et un breveté au sujet du prix d’un médicament breveté.

Si le personnel du Conseil juge que le prix d’un médicament breveté semble excessif, le titulaire du brevet peut accepter un engagement de conformité volontaire en vue de régler la question. Lorsque le Conseil ne peut s’entendre avec le breveté pour régler le problème, le président1 peut tenir une audience sur la question s’il est d’avis que cela sert l’intérêt public.

Pendant une audience, un panel formé de membres du Conseil agit en tant qu’arbitre neutre entre le personnel du Conseil et le breveté. C’est le président qui décide des membres qui feront partie du panel. Les ministres de la Santé provinciaux et territoriaux ont le droit accordé par la loi de comparaître devant le comité en tant que parties, et d’autres personnes ou groupes intéressés peuvent demander à participer en tant qu’intervenants.

Lorsqu’un panel conclut, après une audience publique, que le prix d’un médicament breveté est excessif, il peut ordonner une diminution du prix à un niveau non excessif. Il peut également ordonner à un breveté de rembourser toute recette excessive au gouvernement du Canada et, quand il détermine que le breveté a mis en place une politique de prix excessif, il peut doubler le montant à rembourser.

Le CEPMB est investi d'un double rôle :

Réglementation : Veiller à ce que les prix auxquels les brevetés vendent leurs médicaments brevetés au Canada ne soient pas excessifs.

Rapport : Faire rapport des tendances des prix de vente de tous les médicaments ainsi que des dépenses de recherche et développement (R-D) des brevetés.

Vous trouverez plus de détails sur le pouvoir, le mandat et les activités de programme du CEPMB dans le Rapport sur les plans et les priorités et le Budget principal des dépenses.

1.2 Méthode de présentation du rapport

Ce rapport trimestriel a été préparé par la direction en utilisant une comptabilité axée sur les dépenses. L’état des autorisations joint à ce rapport inclut les autorisations de dépenser du CEPMB accordées par le Parlement et utilisées par l’organisme, conforme au Budget principal des dépenses et aux budgets supplémentaires des dépenses pour l’exercice 2016-2017. Ce rapport financier trimestriel a été préparé en utilisant un référentiel à usage particulier conçu pour répondre aux besoins d’information financière à l’égard de l’utilisation des autorisations de dépenser.

Le gouvernement ne peut dépenser sans l’autorisation préalable du Parlement. Les autorisations sont accordées par l’entremise de lois de crédits, sous forme de limites annuelles, ou par l’entremise de lois sous forme de pouvoirs législatifs de dépenser à des fins déterminées.

Lorsque le Parlement est dissous pour la tenue d’une élection générale, l’article 30 de la Loi sur la gestion des finances publiques autorise le gouverneur général, sous certaines conditions, à émettre un mandat spécial autorisant le gouvernement à retirer des fonds du Trésor. Un mandat spécial est considéré comme un crédit relatif à l’exercice au cours duquel il a été établi.

Dans le cadre du processus d’établissement du rapport ministériel sur le rendement, le CEPMB prépare ses états financiers ministériels annuels selon la comptabilité d’exercice intégrale conformément aux politiques comptables du Conseil du Trésor, qui sont fondées sur les principes comptables canadiens généralement reconnus pour le secteur public. Toutefois, les pouvoirs de dépenser votés par le Parlement sont encore en fonction d’une comptabilité axée sur les dépenses.

Le rapport trimestriel n’a pas fait l’objet d’une vérification ou d’un examen externe.

2. Faits saillants des résultats financiers trimestriels et cumulatifs

Le présent rapport financier trimestriel rend compte des résultats de l’exercice en cours en lien avec le Budget principal des dépenses. Les dépenses du CEPMB engagées au cours du T3 de 2016-2017 ont diminué de 27 000 $ (1 %) comparativement au même trimestre en 2015-2016 et les dépenses cumulatives ont augmenté de 454 000 (8 %), pour totaliser 6 374 000 en 2016-2017, comparativement à 5 920 000 en 2015-2016.

L’argent déclaré dans les états financiers annuels du CEPMB à titre de revenus non disponibles découle de paiements versés par les brevetés au gouvernement du Canada au moyen d’engagements de conformité volontaire2 ou d’ordonnances du Conseil pour rembourser les recettes excessives. Le ministre de la Santé peut conclure avec toute province des ententes concernant le partage avec celle-ci de sommes reçues par le receveur général, déduction faite des frais de perception et de partage. Au cours du T3 de 2016-2017, on a remboursé au CEPMB des recettes excessives totalisant 4 842 000 $, comparativement au T3 de 2015-2016, au cours duquel on avait remboursé 5 689 000 $. Les remboursements cumulés de recettes excessives s’élèvent à 6 998 000 $ en 2016-2017, comparativement à 5 753 000 $ 2015-2016.

Les revenus qui ne sont pas disponibles à être dépensés à nouveau ne peuvent servir à acquitter les passifs du CEPMB. Bien que l’on s’attende à ce que le président maintienne le contrôle comptable, il n’a pas l’autorité sur la disposition des revenus non disponibles à dépenser à nouveau. Par conséquent, les revenus non disponibles à dépenser à nouveau sont considérés comme étant gagnés pour le compte du gouvernement du Canada et sont donc présentés en réduction des dépenses budgétaires brutes totales de l’entité.

2.1 Changements importants au pouvoir

Tel que le montre l’État des autorisations dans le présent document, il n’y a pas eu de changements importants au total des autorisations disponibles pour l’année par rapport au T3 de 2015-2016.

2.2 Changements importants aux dépenses budgétaires par article courant

La présente section explique les écarts observés au niveau des dépenses au chapitre des crédits législatifs et du crédit 1, par article courant, en vue d’éclairer les variations des tendances relatives aux dépenses par rapport au même trimestre de l’année précédente.

Au total, les dépenses cumulatives ont augmenté de 454 000 $ (8 %) et les dépenses au T3 ont diminué de 27 000 $ (1 %).

Les dépenses cumulatives et au T3 pour le « personnel » ont augmenté de 268 000 $ et 74 000, respectivement. L’augmentation s’explique principalement par l’achèvement de la mise en œuvre des mesures prévues de dotation des postes vacants. Cette augmentation est en partie compensée par la diminution du montant des coûts incontrôlables liés au personnel payés en 2016-2017.

Les dépenses cumulatives et au T3 pour les « services d’information » ont diminué de 41 000 $ et de 58 000 $, respectivement. Cet écart s’explique par la fluctuation des exigences relatives à l’achat de données et de mises à jour de bases de données pharmaceutiques aux fins de l’analyse des prix des médicaments et des inducteurs de coût connexes.

Les dépenses cumulatives pour les « services professionnels et spéciaux » ont augmenté de 237 000 $. Cette augmentation s’explique par l’augmentation des dépenses relatives aux services juridiques liés à des litiges.

Les dépenses cumulatives pour les « locations » ont augmenté de 19 000 $. Cette augmentation s’explique principalement par la modification des exigences liées aux licences informatiques.

Les dépenses cumulatives et au T3 pour l’« acquisition de matériel et d’outillage » ont diminué de 23 000 $ et de 20 000 $, respectivement. Cette diminution est principalement attribuable à l’acquisition de logiciels de virtualisation et de classeurs sécurisés en 2015-2016.

Les dépenses au T3 pour les « autres subventions et paiements » ont augmenté de 17 000 $. Cet écart s’explique par trop-payés salariaux résultant de problèmes relatifs au nouveau système de paye; on s’attend à recouvrer ces derniers.

Il n’y a eu aucune variation importante à signaler pour les autres articles courants.

3. Risques et incertitudes

Le CEPMB est financé au moyen d’affectations annuelles. En conséquence, tout changement dans le financement approuvé par le Parlement a un effet sur ses activités. Le CEPMB n’est pas habilité à dépenser les recettes reçues au cours de l’année à la suite de paiements versés par les brevetés au gouvernement du Canada au moyen d’engagements de conformité volontaire ou d’ordonnances du Conseil pour rembourser les recettes excessives. Le ministre de la Santé peut conclure avec toute province des ententes concernant le partage avec celle-ci de sommes reçues par le receveur général, déduction faite des frais de perception et de partage.

Le financement du CEPMB comprend une affectation à but spécial (ABS) pour tenir des audiences publiques, dans le crédit 1 (Dépenses du programme) de 2 438 000 $. L’ABS peut uniquement être utilisée pour couvrir les coûts associés aux audiences publiques, comme le recours à des conseillers juridiques, à des témoins experts, etc. Tout montant non utilisé pour la fin prévue doit être retourné au Trésor. Les dépenses du CEPMB sont influencées par le nombre et la complexité des enquêtes portant sur le prix des médicaments brevetés, le nombre d’enquêtes qui donnent lieu à des audiences et le nombre de décisions après audience, qui forment la base des demandes de contrôle judiciaire, toutes choses qui, de façon inhérente, sont imprévisibles.

Les dépenses les plus importantes du CEPMB sont les dépenses de « personnel », qui représentent 61 % des dépenses annuelles prévues. Étant donné la nature très spécialisée de son mandat de protection des consommateurs, le CEPMB doit continuer à recruter et à conserver des experts en la matière. Plus de 36 % de ses employés sont âgés de 45 ans ou plus, et au moins neuf de ces derniers seront admissibles à prendre leur retraite au cours des cinq prochaines années. Compte tenu de la petite taille de l’organisme, le départ ou l’embauche de quelques employés au cours d’un trimestre peut avoir une incidence importante sur les dépenses engagées au cours de ce trimestre.

4. Changements importants quant au fonctionnement, au personnel et aux programmes

Changements parmi les principaux cadres supérieurs

Le 10 novembre 2016, le Dr Mitchell Levine a été reconduit dans ses fonctions de vice-président du CEPMB pour un deuxième mandat de cinq ans.

À l’heure actuelle, il n’y a pas de président permanent du CEPMB. Si le poste est vacant, le vice-président assume la présidence.

Changements aux programmes

Il n’y a eu aucun changement important quant aux programmes au cours du dernier exercice.

Approbation des cadres supérieurs

Approuvé par :

Original signé par

Dr Mitchell Levine,
Vice-président

 

Original signé par

Douglas Clark
Dirigeant principal des finances

 

Ottawa, Canada
Le 23 janvier 2017

Notes

1 Conformément au paragraphe 93(3) de la Loi sur les brevets, en cas d’absence ou d’empêchement du président, ou de vacance de son poste, la présidence est assumée par le vice-président.

2 L’approbation de l’engagement n’appartient qu’au président du Conseil (ou au Panel d’audience lorsque l’engagement de conformité volontaire est soumis au Conseil après l’émission de l’avis d’audience).

État des autorisations (non audité)

(en milliers de dollars) Exercice 2016-2017 Exercice 2015-2016
Crédits totaux disponibles pour l’exercice se terminant le 31 mars 2017 1 Crédits utilisés pour le trimestre terminé le 31 décembre 2016 Cumul des crédits utilisés à la fin du trimestre Crédits totaux disponibles pour l’exercice se terminant le 31 mars 2016 1 Crédits utilisés pour le trimestre terminé le 31 décembre 2015 Cumul des crédits utilisés à la fin du trimestre
Crédit 1 – Dépenses de programme 10 336 2 128 5 608 10 323 2 161 5 172
(L) Contributions aux régimes d’avantages sociaux des employés 1 022 255 766 998 249 748
(L) Dépenses des produits de la vente de biens excédentaires de l’État 0 0 0 0 0 0
(L) Remboursement de montants portés aux revenus d’exercices antérieurs 0 0 0 0 0 0
(L) Honoraires − Agence de recouvrements 0 0 0 0 0 0
(L) Montants adjugés par la Cour 0 0 0 0 0 0
Autorisations totales 11 358 2 383 6 374 11 321 2 410 5 920

1 N’inclut que les autorisations disponibles pour l’exercice et accordées par le Parlement à la fin du trimestre

(L) Crédit législatif

Tableau 1 : Dépenses ministérielles budgétaires par article courant (non audité)

(en milliers de dollars) Exercice 2016-2017 Exercice 2015-2016
Dépenses prévues pour l’exercice se terminant le 31 mars 2017 1 Dépensées durant le trimestre terminé le 31 décembre 2016 Cumul des crédits utilisés à la fin du trimestre Dépenses prévues pour l’exercice se terminant le 31 mars 2016 1 Dépensées durant le trimestre terminé le 31 décembre 2015 Cumul des crédits utilisés à la fin du trimestre
Dépenses :
Personnel 6 982 1 910 5 101 6 939 1 836 4 833
Transportation et communications 183 43 92 183 45 94
Information 423 68 195 299 126 236
Services professionnels et spéciaux 3,499 325 856 3,505 351 619
Location 94 10 80 94 18 61
Services de réparation et d’entretien 29 4 5 30 2 3
Services publics, fournitures et approvisionnements 66 4 8 214 10 21
Acquisition de terrains, de bâtiments et ouvrages 0 0 0 0 0 0
Acquisition de matériel et d’outillage 71 2 16 55 22 39
Paiements de transfert 0 0 0 0 0 0
Autres subventions et paiements 11 17 21 2 0 14
Dépenses budgétaires brutes totales 11 358 2 383 6 374 11 321 2 410 5 920
Moins les revenus affectés aux dépenses :
Droits et privilèges 0 0 0 0 0 0
Services de nature non réglementaire 0 0 0 0 0 0
Services de nature réglementaire 0 0 0 0 0 0
Total des revenus affectés aux dépenses 0 0 0 0 0 0
Dépenses budgétaires nettes totales 11 358 2 283 6 374 11 321 2 410 5 920

1 N’inclut que les autorisations disponibles pour l’exercice et accordées par le Parlement à la fin du trimestre

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